Il ne fait guère de doute que l'origine de l'Alchimie arabe et occidentale se trouve en Egypte, dans la terre noire de Kemet. Nous aurons l'occasion de revenir souvent sur la question mais nous allons aujourd'hui nous intéresser à l'un des alchimistes les plus renommé de Kemet, un certain Zozime de Panopolis qui œuvra aux fourneaux de Thot-Hermès dans la seconde moitié du IIIe siècle et au début du IVe de notre ère.
Il est originaire de Panopolis, l'actuel Akhmin en Haute Egypte que les Grecs nommèrent ainsi en l'honneur de leur dieu Pan correspondant au Min égyptien, une cité au climat philosophique très marqué par l'Hermétisme, l'Alchimie et plus tard par le Gnosticisme.
Il fréquenta la Bibliothèque et le temple de Sarapis à Alexandrie ainsi que le temple de Ptah à Memphis où il affirme avoir travaillé à l'athanor et au processus d'osirification. Le démembrement d'Osiris marque les différentes étapes de l'Œuvre.
il appartenait à la fraternité du Poimandrès qui regroupait à Alexandrie tous les chercheurs de l'Art d'Hermès dont la devise est : Le silence enseigne l'excellence.
Il affirme que la science alchimique a ses racines en Egypte dont les prêtres conservaient la connaissance des pesées des différents corps et des proportions à respecter pour réussir le Grand Œuvre.
Il composa 28 livres dédiés à Théosobie qui pratiquait l'Alchimie à Alexandrie et à qui il révèle : Tout le royaume d'Egypte est soutenu par trois arts, l'art de choses opportunes, l'art de la Nature et l'art de traiter les minerais.
Dans le plus célèbre, les Mémoires authentiques, sont notés des rêves et des visions dévoilant les principes de la transmutation. Ouvrage qui captiva Carl Gustav Jung et Marcelin Berthelot qui en parle dans sa collection des Anciens Alchimistes grecs. Avec lui, l'Alchimie devient une quête mystique de la connaissance de Dieu, plus exactement du dieu qui est en soi.
Ses autres livres, une véritable encyclopédie de l'Art Royal sont : Le Livre de Sophé, le Compte final, les Chapitres à Eusébie, Sur l'eau divine, D'Isis à Horus, la Lettre Oméga, l'Imouthès, Sur les appareils et les fourneaux.
Dans tous ces traités, Zozime déclare que toutes choses matérielles et spirituelles sont liées par la sympathie universelle et que l'expérience spirituelle peut être exprimée par une métaphore matérielle.
On trouve chez ce philosophe, reconnu comme un des premiers alchimistes de l'Histoire, une description des appareils de distillation et de sublimation comme le tribicos ou alambic à trois becs.
Souvent Zozime conseille aux adeptes : Ne révèle rien à quiconque et garde ces choses pour toi. Il est subtil de comprendre la transmutation des 4 métaux, le plomb, le cuivre, l'étain et l'argent, et de savoir comment ils deviennent de l'or parfait. Nefer Nebou disaient les Egyptiens.
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