J'ai aimé voyager avec Amenhotep Fils de Hapou.
Il voyageait pour tenir à distance les limites.
La seule qu'il supportait était l'Horizon Akhet qui est tout sauf une limite géographique.
Qui s'intéresse encore à nous tandis que nous nous éloignons ?
On avance pour devenir insaisissable en prenant soin de bien effacer toutes nos traces. Le moindre indice peut permettre à nos ennemis de nous retrouver.
Mais qui sont nos ennemis Houy ?
Ceux qui ont une intelligence trop semblable à la nôtre. Ils se confondent avec nous et nous digèrent.
Le désir de voyager prend sa source dans le cœur JB.
Trouver un bon compagnon de route n'est pas anodin. Avec lui, on comprend que le voyage n'aura pas de fin ou une fin imprévisible ressemblant plutôt à un départ.
En voyage, Houy lisait des textes sur le charme de l'immobilité. A la maison, il se régalait de récits où s'épanouit le surnaturel. Voyager devient alors une tentative d'apprivoiser le surnaturel sans pour autant le rendre familier.
Où vont ceux qui meurent en voyage ?
A proximité de leur base de départ mais ils ne le savent pas.
Ils sont donc peu éloignés de Kemet ?
C'est plutôt Kemet qui se rapproche d'eux. Ils ont affirmé leur nature puis l'ont perdue avant que l'Oiseau BA les investisse à nouveau pour changer de niveaux, de plans, de territoires et de mode opérationnel.
Comme il n'est pas dépourvu d'imagination, le voyageur ne croit pas en une vie d'errance éternelle.
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