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TAUREAUX DIVINS




Symbole de fécondité et de puissance, le Taureau sauvage est l'image de la force créatrice, de l'existence qui se prolonge et se renouvelle. Il est associé au dieu créateur de la vie et des cycles.

Son nom égyptien est KA.

Il est NEBANKH, le maître de la vie.

En Egypte pharaonique, son culte remonte à l'époque thinite.



De nombreux dieux lui sont associés, même s'ils ne revêtent pas sa forme animale :

Rê : Taureau de l'Ennéade, procréateur autoengendré.

Amon : Jeune Taureau de Thèbes aux cornes acérées.

Min : Le Taureau blanc des contrées montagneuses.

Sobek : Taureau en rut.

Montou : Taureau vaillant aux cornes de fer.

Kem Our, le Grand Noir, est la forme d'Osiris associée à l'eau et à la fertilité végétale.


Depuis la Préhistoire, le Taureau est le parèdre divin des Vaches célestes comme Aset ou Hathor. Il est l'exubérance de la puissance virile sans laquelle les entrailles des vaches divines resteraient infécondes.


En Alchimie, le taureau est le hiéroglyphe du Grand-Oeuvre, l'emblème du Feu terrestre et fécond. Il porte entre ses cornes le Feu du Soleil mais il est aussi de nature lunaire.

Signe astrologique printanier, 21 avril 21 mai, il est une référence aux mois propices à l'Oeuvre et à la phase humide et chaude de la coagulation.


Revenons aux Taureaux égyptiens avec deux d'entre eux bien présents dans la mythologie égyptienne : BOUKHIS et MEROUR.

Nous consacrerons le post suivant au plus célèbre d'entre eux : APIS.


BOUKHIS



Boukhis est la transcription grecque du nom égyptien de ce taureau : BEKH, nom à rapprocher de la montagne mythique où apparaît le soleil, BAKHOU.

Une autre graphie orthographie son nom en BA-AKH, le Ba lumineux ou encore en Ba-hé-khé, le Ba qui repose avec la momie dans sa tombe.


Il s'agit d'un vigoureux et belliqueux taureau asiatique à cornes courtes avec une bosse à la base du cou. Il doit être blanc avec la tête noire, né d'une vierge mère dont le père est MONTOU, netjer taureau de la règion thébaine qui possède un temple au nord de Karnak et deux autres à Ermant, l'ancienne Hermonthis et à Tod au sud de Waset.

On trouve son image sur de nombreuses stèles à partir de la XIXe dynastie.

Il est associé à Montou dont il est le héraut mais aussi à Rê et Osiris dont il porte la dépouille sur le dos, posée sur une couverture rouge.

A Médamoud il prend part à des combats rituels qui se déroulent dans une arène spéciale.

Il est momifié après sa mort et inhumé dans l'immense nécropole d'Ermant, le BUCHEUM.


Il est consacré au Soleil. L'auteur romain Macrobe affirme qu'il changeait de couleur à chaque heure, ce qui pourrait correspondre aux différentes phases du Grand Œuvre en correspondance avec une teinture spécifique.

Il est reconnu pour guérir les maladies des yeux et pour délivrer des oracles.


MEROUR

C'est un animal noir dont la queue et le corps sont parsemés d'épis rougeâtres.

Noir comme le limon et le Soleil nocturne, manifestation de Rê au crépuscule.

Il porte le disque solaire entre les cornes.

Sa mère est la vache divine Hesat.

Ses parèdres sont Hathor et Iousâs quand elles sont des déesses vaches.

Il n'a d'égal que le Taureau Apis de Memphis.

A Iounou-Héliopolis, il est l'hypostase de Rê-Tem : Messager de Rê et compagnon de route de Tem.

Il est inhumé dans une nécropole de la cité solaire.

Akhnaton l'a accueilli dans un des temples d'Amarna.

A l'époque ptolémaïque, il est aussi vénéré à Dendera et Edfou.

Son nom Mer-our signifie Le Grand Taureau.

Son nom grec est Mnévis.

Son culte remonte à la IIe dynastie. Il est présent dans les Textes des Pyramides où il est identifié au roi.


Merour, de nature solaire, fait naître tous les produits de la terre.

Il est probablement un ancien dieu de la végétation qui transmet les désirs et les décisions du dieu solaire héliopolitain.

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