1870 sur la rive ouest de Louxor.
Les frères Abd el-Rassoul, pilleurs patentés de tombes, découvrent dans les hauteurs de Deir el-Bahari une excavation remplie d'objets archéologiques d'une inestimable valeur.
1881 :après une enquête menée par Emile Brusch pour le compte de Gaston Maspero, la famille Rassoul finit par avouer que depuis une dizaine d'années ils ont exploité et vendu sur le marché clandestin des Antiquités nombre d'artefacts d'un trésor comprenant quelque 6000 objets dont une trentaine de momies prestigieuses comme celles de Thotmès III, Séthi Premier ou Ramsès II.
Le tout sera trop rapidement évacué vers le Musée du Caire aux dépens d'une étude archéologique sérieuse. Peu de relevés, des pièces endommagées et un inventaire des plus approximatif. Le Service des Antiquités craignait que l'annonce de cette découverte n'entraîne une vague d'attaques et de vols menés par de fougueux pilleurs, nombreux sur la rive ouest. Le service des douanes à l'entrée du Caire fut fort embarrassé pour enregistrer ce lot de momies qu'il finit par classer dans la rubrique poisson séché.
Origines du site : Au Xe siècle avant notre ère, sous le règne de Chechong, les tombes royales de la Vallée des rois sont déjà sévèrement pillées. Le roi ordonna que tout ce qui restait soit rassemblé dans une tombe secrète initialement destinée aux Grands Prêtres d'IMN de Karnak, creusée dans les hauteurs difficiles d'accès de la falaise de Deir el-Bahari. Choix judicieux puisque la tombe connue comme la Cachette de Deir el-Bahari n'eut pas à subir d'autres atteintes jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les Rassoul prétendirent qu'ils étaient tombés sur elle par hasard en cherchant une chèvre tombée dans un trou !
Les pilleurs de l'Antiquité n'hésitaient pas à démembrer les momies pour y prélever des objets en or comme des amulettes ou des pierres semi-précieuses. Ainsi la momie de Thotmès III avait eu la tête et les 4 membres arrachés. Au moment de l'installation dans la cachette, les prêtres restaurèrent le corps du roi et l'étayèrent avec des rames de bateau pour la faire tenir debout.
Ainsi, le monarque le plus prestigieux de l'Antiquité devint- il un ROI RAMEUR.

Pourquoi des rames dans une tombe ?
Il existe un jeu graphique entre hep courir et hepet rame. Lors d'un des rituels de la théocratie, le roi devait courir dans la cour du temple en tenant une rame pour rappeler qu'il dirigeait l'Etat comme le capitaine son navire.
La rame est considérée comme un être animé susceptible de favoriser la réussite de la course.
Pourvue de deux yeux, la rame est vivante et utilise l'énergie de la lumière solaire.
Elle vibre de l'énergie d'un cobra.
Je suis cet aviron de Rê qui n'est pas mouillé par l'eau et n'est pas brûlé par le feu.
Une affirmation facile à replacer dans le processus alchimique ou Navigation des Amoureux de la Science.
Sur le navire divin, les quatre rames utilisées comme gouvernail sont semblables aux quatre points de l'horizon.
Dans le contexte mélothésique, les rames sont les doigts de Hor Our.
Les rames sont le mouvement qui est dans les bras d'Hor quand il voyage.
Dis-nous nos noms demandent les avirons. Vous vous appelez les doigts d''Hor l'Aîné.
La rame gouvernail est AKER. Elle symbolise la maîtrise du ciel et de la terre, l'Horizon et le monde de l'au-delà.
Par ailleurs, chaque partie du bateau est mise en relation avec une divinité :
Le mât est Tefnout-Hathor ou encore le phallus de Bebon.
L'écope est la main d'Aset qui vide le sang de l'Œil d'Hor.
Les deux bastingages sont Hor et Seth.
La drisse est Sekhmet.
NOUT la cabine et la voile déployée.
Le piquet d'amarrage est la queue du grand taureau sauvage.
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