AMORCE D'UN NOUVEAU RETOUR

Lire un rouleau de papyrus prêt à tomber en poussière est un de ces plaisirs qui font que la vie vaut d'être vécue.

Il quitta le dromos pavé de dalles de fin calcaire pour s'engager sur un chemin sableux menant à un débarcadère de bois.

Le voyage avait commencé bien avant que je pose un pied sur la route et je m'interrogeai sur la nature réelle ou imaginaire du temps régnant dans ces parages. Les statues des rois et des dieux connaissent les réponses mais leurs lèvres restent closes. En close bouche n'entre mouche, affirment les adeptes du Trismégiste.

L'Egypte respire dans un temps qui lui est propre. C'est un autre monde souvent inaccessible à celui qui ignore le sens de lecture des hiéroglyphes.

La statue du Netjer flotte à l'intérieur du naos fermé, dieu en lévitation dans le vide, royaume en phase de retournement. Amorce d'un nouveau retour.

Qui disparaitra en premier ? Qui osera revenir pour repousser encore les assauts du monde profane ?

Le dieu dort et ses rêves produisent de nouveaux univers, l'émergence de créatures inédites.

On est proche de la fin quand on ne va plus consulter l'Oracle de Siwa parce qu' on n'a plus rien à lui demander.