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Notes prises sur le vif

Un Mage élabore des dispositifs complexes pour contrecarrer la puissance et l'influence des astres.


Les nobles de Kemet portent des vêtements de lin et des bijoux somptueux mais ils ne sont pas toujours à la hauteur de leurs ambitions. Il ne suffit pas de s'asseoir sur un trône pour devenir un roi.


J'ai du mal à éprouver de l'empathie pour les idiots qui m'écrasent les orteils et pensent que l'Egypte pharaonique n'a aucun avenir.


C'était une journée magnifique à Waset. Le sable ne volait pas dans les airs, le roi n'avait pas mal aux dents, dans les Per Ankh, les jeunes scribes avaient journée libre pour s'ébattre loin des hiéroglyphes. Rien d'autre n'était remarquable.


Je n'ai rien perdu de mes facultés d'analyse mais, désormais, je préfère aller fouiner dans les ruines d'un temple qui n'est pas encore construit. Les maîtres d'œuvre de Kemet travaillent très lentement, en tenant compte des impondérables. Je travaille de moins en moins car pourquoi s'agiter quand il n'y a rien à gagner ? Mon père, excité comme une puce, est mort. Je me demande ce qu'il trafique dans la Douat.


J'ai du mal à accepter que je doive rester pendant des années devant la porte avant qu'elle ne s'entrouvre. Depuis que les Gardiens ont été remplacés par des digicodes, mon moral est au plus bas. Je n'ai aucune mémoire des chiffres.


Je sursaute chaque fois que quelqu'un cogne à l'huis de ma confortable demeure. Est-ce un quémandeur, un demandeur d'asile, un prêtre apostat, un vendeur d'olives, un menuisier soldant des sarcophages, ma voisine curieuse comme une fouine ou simplement quelqu'un qui veut me dire bonjour ? Quand il entend un bruit suspect, mon chat court se réfugier sous mon lit. Cette solution de repli a le mérite d'être confortable.


Inherkhaou qui vivait sous le règne de Thotmès II n'avait certes pas lu les philosophes taoïstes C'est dommage car ils auraient pu lui fournir des conseils pertinents ou des adages sans queue ni tête. Un texte retrouvé dans sa tombe en dit long sur la profondeur de sa pensée.

Voici quelques unes de ses réflexions :

Ce qui est nécessaire n'est pas indispensable.

J'aime ceux qui sourient mais je préfère ceux qui rient aux éclats quand il n'y pas matière à s'esclaffer. Les philosophes Taoïstes auraient tout à gagner à fréquenter les libres penseurs du Nouvel Empire qui, le 14e jour d'une lunaison, se réunissent en loge pour se fendre la gueule.


Les créatures nées sous le signe de Khépri prennent volontiers des risques Elles aiment les pentes abruptes et les émotions fortes. Les logiques hasardeuses leur plaisent à condition de pouvoir les retourner au bon moment.

En Egypte, on ne transige pas avec la dévotion portée à un insecte noir résidant dans un naos de dure pierre.



Je serais plus tranquille si je ne tenais pas compte de l'existence de Kemet. Une vie bête mais confortable dans les limites de la pensée occidentale. Mais quel ennui diffusent des idées usées jusqu'à la corde, des mantras niaiseux écrabouillant la majesté des rites.

Kemet : une tentative désespérée pour survivre sans rien perdre des charmes de la création.

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