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MIRABILIA

  • scakhepri
  • 13 août
  • 1 min de lecture

Entre le fleuve et les montagnes calcinées, je me perds dans ce paysage en apparence immobile. Le vent secoue la chevelure d'Isis mêlée aux palmes des dattiers. Les scarabées s'activent et sous leurs pattes surgissent des métamorphoses. Kemet,, accrochée sur un versant du temps, n'est pas destinée à mourir. Le sol est jonché de rognons de silex ressemblant à des yeux.


La furie du monde s 'éteint aux frontières de l'Egypte où l'on marche rarement sous la pluie. Dans la tombe au pied de la falaise, le scribe des contours peint des morts en train de devenir vivants. Les corps embaumés se redressent, appuyés au talus marquant la douzième heure de la nuit. Le silence s'accumule mais il est de moins en moins consistant, prêt comme l'argile des briques à tomber en poussière. Les paysages et les mirages se confondent. Un dieu déguisé en mendiant s'approche de la ville. Les enfants perçoivent sa présence et cessent de crier, de courir.


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Autant de choses irracontables et méprisées des mythographes. Ce sont pourtant des fragments de vies paisibles et admirables.

Les mondes anciens ont tout à gagner à rester sauvages et inatteignables.


Les rites pratiqués pendant les 12 heures du jour et de la nuit nourrissent la Magie du double royaume.

Sur la rive ouest de Waset, j'imagine une brume s'accrochant le matin aux branches des sycomores.

 
 
 

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