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LE POUVOIR DES CHOSES ANCIENNES

Je ne saurais considérer le Netjer qui s'est installé à l'intérieur de moi comme un simple locataire. Depuis que nous cohabitons, les choses vont plutôt bien mais je sais qu'il ne faut pas trop empiéter sur son territoire, exiger de lui une bonne fortune ou une longue vie. Je ne vous parlerai pas de notre quotidien et des aléas d'une vie commune mais plutôt d'un cadeau qu'il m'a offert : le pouvoir de faire remonter des profondeurs les choses anciennes comme l'art de repérer les lieux sacrés oubliés depuis des siècles mais qui n'ont rien perdu de leur faculté d'attraction ou de répulsion.



Les usages anciens permettent de ne pas être souillé par les pensées ou le sang des ennemis. Parfois les ennemis viennent de très loin et sont là pour réactualiser des dangers affrontés à de nombreuses reprises. Ils sont difficiles à identifier et peuvent se révéler mortels s'ils mordent trop sur notre territoire intérieur.


Pour être tranquille, il faut rester une menace pour les pouvoirs en place et les hiérarchies déviantes qui biaisent les rapports d'équilibre et d'appréciation. La sagesse ne se trouve pas dans les écrits philosophiques mais dans les recueils de poèmes ou les récits où la réalité dépasse la fiction.

Dans les sagas et les mythes, les temps morts étant plus nombreux que les scènes d'action, permettent aux Héros de ne pas oublier qu'il est son pire ennemi et qu'il peut toujours se réfugier dans la fraîcheur de son Ombre-Khaïbit.


Avec lui, j'ai suivi les pistes oubliées de déserts qui n'existent plus, j'ai séjourné dans des temples jamais construits et dans un royaume qui était simple avant d'être double.


Mon Netjer aime se reposer dans l'endroit le plus dépouillé du jardin où j'ai posé quelques pierres trouvées dans le désert occidental. Pour résister aux tensions, nous savons devenir fluides sans pour autant oublier les combats mortels livrés autrefois contre des ennemis qui ne baissaient jamais la garde. J'évite de revenir dans les endroits où j'ai affronté la mort.

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