Une amulette est un objet auquel on attribue des propriétés magiques.
On en rencontre dans toutes les civilisations.
C'est un objet que l'on porte sur soi pour se protéger du mauvais œil, des sortilèges, des maladies, plus généralement des dangers et des conjurations.
L'amulette capte les forces bénéfiques et conjure les maléfiques. Elle neutralise les effets des forces néfastes et procure des avantages. On peut dire qu'elle porte chance, assure le succès des entreprises et peut même rendre amoureuse une personne convoitée. Elle porte alors le nom de Charme.
Les mères en faisaient usage pour la protection de leurs enfants contre tous les accidents et aussi pour leur accorder une vie longue et heureuse.
Elles en portaient aussi pendant la gestation et au moment de la naissance.
Il existe plusieurs noms pour amulette : oudja, meket, nehet.
Oudja est une référence à l'Oudjat ou Œil d'Hor qu'on traduit par être intact, bien conservé.
Meket veut dire protéger.
Nehet véhicule l'idée de protection, d'abri.
Quant à notre mot amulette, il vient du latin amuletum désignant un objet que l'on porte sur soi ou une substance qui exerce une fonction de protection, qui éloigne le mal et les dangers.
Toutes les amulettes sont des manifestations de Thot et de la déesse serpent OURET-HEKAOU, La Grande de Magie.
Les amulettes font partie du quotidien des Egyptiens, elles les accompagnent de la naissance à la mort et même dans l'au-delà.
On a recensé quelque 775 amulettes différentes.
On en retrouve dans les habitations, les sanatoria, les tombes et entre les bandelettes des momies. Une momie bien protégée doit porter sur elle 65 types d'amulettes.
Fabriquées en série et objets d'un commerce lucratif, des amulettes égyptiennes ont été découvertes dans tout le bassin méditerranéen et au Moyen Orient.
La relation entre les amulettes et ceux qui les portent est essentielle.
Les amulettes, avant leur mise en fonction, font l'objet d'un rituel spécifique destiné à les ouvrir, à leur donner leur efficacité.
Pour qu'une amulette soit efficace, elle doit être accompagnée de la formule magique adéquate.
En Egypte, on peut considérer les bijoux comme des amulettes. Ils n'ont pas seulement un rôle de parure mais aussi une fonction apotropaïque.
Le collier qui protège le cou est identifié à l'embrasement du démiurge TM-Atoum.
Adoptant souvent la forme d'un hiéroglyphe, l'amulette fait partie d'un langage symbolique rigoureux et bien codifié que connaissaient tous les Egyptiens.
Les amulettes -hiéroglyphes les plus courantes sont le Sa, l'Oudjat, le Ankh, le Cœur Jb ,siège de la mémoire et de la conscience, le Djed, le signe MS qui se rapporte à la naissance et à l'enfant.
Le hiéroglyphe SA qui est le fluide vital et l'énergie active de l'univers était une défense contre les pouvoirs maléfiques menaçant la vitalité.
Outre les hiéroglyphes, les amulettes figurent des divinités, des animaux, des plantes, des griffes, des objets rituels, des pierres des nœuds, des perles, des graines, des plumes, des cauris, des bâtons, des couronnes, le niveau des maçons, des parties du corps humain comme les jambes, les doigts, les yeux , la tête ou les deux bras levés du Ka.
En portant une amulette divine, on se met sous la protection d'un dieu tout en bénéficiant de ses pouvoirs particuliers.
Les divinités le plus souvent choisies sont Khépri, Bès, Inpou, le cobra Uraeus, Taoueret, Aset, Hor, Sekhmet, les Ptah-Patèques, le bélier Khnoum, Khonsou, Bastet, Thot ou encore Nout sous la forme de la truie Reret, le Disque solaire.
Le grimaçant petit Bès était plus spécialement associé aux enfants, à la protection de la maison, du sommeil et des rêves.
Le matériau employé, la couleur, les dimensions, le nombre sont aussi chargés de connotations magiques et symboliques que renforcent des inscriptions conjuratoires.
La grammaire des couleurs est la suivante : le vert symbolise la végétation et la fraîcheur, le bleu est le ciel et l'eau, le rouge représente le sang et la vitalité, le noir la fertilité des eaux du Noun.
Je ne sors jamais sans un scarabée vert dans la poche. Entre minuit et 6h du matin, je pose un bloc de lapis lazuli non poli sur ma table de nuit. Quand je marche en forêt, j'ai un Inpou dans mon sac à dos. Pour nager, je glisse un Sobek dans mon maillot de bain. Lorsque je suis malade, je bois un bol d'eau dans lequel a trempé pendant trois jours un Œil Oudjat. Pour neutraliser les effets nocifs d'un vaccin, je suce pendant l'injection le nœud Tit de la secourable Aset.
Je ne vous ai pas encore dit que je suis fabricant d'amulettes égyptiennes que je vends sous la recommandation d'une tierce personne dont je suis certain de la pureté des intentions.
Bonjour,
Elles doivent être puissantes.
Je me régal de vos articles qui sont, au même titre que vos livres, une mine d'Hor.