Nous vivons à la fois dans le visible et l'invisible et notre perception des dieux s'en ressent.
Nos procédés hypothétiques se construisent sur l'un et l'autre de ces deux pôles, nous ne parvenons pas à les fixer sauf de manière accidentelle.
Rahotep avait abandonné toute recherche afin de se perfectionner dans la pratique des gestes rituels, envisagés comme des frémissements, des glissements pouvant conduire au vertige.
Une fois maîtrisé, le geste rituel atteint le dieu, même s'il se réfugie à des années-lumière de nous.
C'est un mode de communication reposant sur le surgissement du visible dans l'invisible, du naturel dans l'antinaturel.
Le netjer, qui ne comprend pas nos discours, se laisse apprivoiser par les gestes, surtout s'ils prennent la forme d'une caresse.
Le geste rituel ne provoque pas de panique, il remonte le fleuve en direction du sud. Les Ancêtres se pressent sur les rives et le soleil se lève à l'Occident.
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