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LA SEHENET


MIN est décidément un dieu bien étrange. Il porte un autre titre : Min le Taureau de la Sehenet. Un mot que l'on peut traduire par la Nourricière, qui désigne peut-être un édifice sacré, un temple archaïque, une tente faite de sparterie ou encore un silo à grains.

On est loin des normes de l'architecture pharaonique mais plutôt face à une hutte ronde ou encore à une tombe africaine d'Ancêtres.

Dans le Livre des Morts, il est question de ce type de construction érigée sur le sol égyptien par les peuples venus du mystérieux Pays de Pount afin de faire tomber la pluie et d'assister les voyageurs traversant le désert.


La SEHENET est donc une hutte cylindrique surmontée d'une sorte de cheminée,, avec un parvis ou porte monumentale précédée d'un mât couronné de cornes de bovins où vient se poser une corde se terminant en spirales.


En l'honneur de Min et, à Karnak, en celui d'IMN-AMON, le roi pratiquait un rite d'érection du mât de la Sehenet. Imn, qualifié de Maître de la Sehenet, a été au Moyen Empire confondu avec Min.

Le roi assistait à la fondation du mât, lui présentait des offrandes puis le consacrait au dieu au moyen du sceptre Khérep tandis que des danseurs nubiens tournaient autour de lui. Ce rite, déjà pratiqué sous l'Ancien Empire, proclamait la puissance du dieu sur les contrées minières et protégeait les caravanes traversant le désert oriental chargées des produits précieux de contrée lointaines comme les peaux de panthères, les plumes d'autruches l'ivoire, l'ébène ou l'or.


Le sceptre Kherep, parfois confondu avec le Sekhem, est un bâton surmonté d'une ombelle de papyrus, signe de puissance, de contrôle, d'autorité, utilisé pour la consécration des offrandes.



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