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IHY LE FILS MUSICIEN D'HATHOR

Ce somptueux bas-relief se trouve à Dendera, sur un des murs extérieurs du mammisi édifié à l'époque de la domination romaine. L'art dit ptolémaïque est ici à son apogée.

L'enfant-dieu est nu, un doigt démesuré sur la bouche, le doigt du secret, une tresse sort de son casque, il tient un ankh dans la main gauche.

Sa poitrine est ornée d'un pectoral. A son cou pend une chaîne avec un pendentif en forme de cœur JB, réceptacle de la mémoire et des Mystères de la déesse Hathor.

Le cobra dressé à son front est le hiéroglyphe du Feu sans lequel rien n'est possible dans l'Œuvre chymique.

Le plus curieux est une sorte de manteau composé de cinq panneaux offrant un décor de nature hermétique. De haut en bas : les perles d'or de la granulation alchimique, les mailles d'un filet ou rets subtil qui invite l'adepte à pêcher le poisson d'or dans la mer des Philosophes, la ligne ondulée de l'eau, un ensemble de lignes courbes évoquant le temps cyclique.




Son nom IHY le désigne comme le dieu de la musique. Il est formé sur le verbe jhy, faire de la musique et sur le substantif musicien. Ce nom peut encore se traduire comme le jeune taureau de la vache divine qui apaise sa mère avec le collier Menat et le Sistre. Un sistre qu'il brandit dans d'autres représentations. Hathor est souvent qualifiée de Dame de la musique, un titre qu'elle partage avec Aset, Nebhet ou Sekhmet.


Ihy porte dans les Textes des Pyramides le qualificatif de Veau d'or né du ciel. Il apparaît souvent dans les Textes des Sarcophages.

Le mythe dit qu'Hathor lui donna naissance au Pays de Pount.


Dans le domaine funéraire, Ihy favorise le passage des défunts dans l'autre monde. Il les assiste dans leurs épreuves, repousse leurs ennemis, leur redonne la liberté de mouvement, prépare leur résurrection en évitant la dissolution post-mortem.

Au terme de son périple, le défunt apparaît à l'horizon oriental avec le jeune dieu.

Au moyen de ses deux instruments, il attire la venue de sa mère. Le son du sistre et du menat imite le froissement des papyrus d'où émerge la déesse pour accueillir les voyageurs de l'Autre Monde.


A Dendera, Ihy est associé au flot de l'inondation, source de purification, dispensateur de fécondité et agent de la lumière de l'aube.


Je suis l'enfant de sa mère.

Je suis un petit enfant, le fils d'Hathor.

Je suis le fœtus dans le Noun.

Textes des Sarcophages.

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