J'ai éliminé mes ennemis en forçant leurs serrures.
Servir le roy pour ne pas devenir son esclave.
Les traitres ne nous suivent pas, ils nous précèdent.
J'ai veillé sur mon cadavre pour que les entités de l'inter-monde ne le dérobent pas.
Je cherche la nature de ce qui murmure dans l'immensité.
Le guerrier minutieux ne fonce pas tête baissée contre l'obstacle.
Dans les anciens affluents du Nil courent des sillons aurifères.
Je n'ai plus le temps de découvrir si le maître shemsou était un fou ou un sage. Au fond, c'est sans importance parce que nous avons gagné la bataille de l'occultation.
Le dieu des vermines qui grouillent et aussi celui des hommes inconséquents.
Dans la chair de ses discours, il n'y avait pas un mot de trop. Quand il se décida à élaguer ses textes, les Mystes tombèrent sous le charme. Plus un mot de trop pour brouiller la pensée.
Tous mes frères d'armes étaient tombés pendant l'affrontement. Il fallait bien un rescapé pour porter vers le palais l'annonce de notre défaite. Un messager du désastre et des apocalypses inattendues.
On est perdu si l'animal chimérique ne pose plus de questions.
Et s'il fallait devenir la porte pour l'ouvrir, devenir la harpée pour trancher dans le vif ?
Dans un univers en expansion le guerrier peine à rattraper les étoiles. Il doit changer d'hémisphère, choisir d'autres itinéraires, devenir plus fragile.
Quand j'ai oublié que j'étais un Homme Sauvage, les forêts devinrent inaccessibles. Les arbres et les rochers refusèrent de me parler.
C'était un homme de pouvoir, un fin stratège. Il fut enterré sans honneurs et bientôt oublié de tous. Il n'avait jamais touché un calame, caressé un rouleau de papyrus, passé des heures à peaufiner un hiéroglyphe.
HEKA, netjer de la Magie, a plus d'un tour dans sa besace. Il ne livre pas ses secrets aux mages mais aux chamanes qui, dans les villages, apprennent aux boiteux à voler.
Devenu aveugle, l'archer continuait à tirer ses flèches. Il savait où était le centre de la cible et se souvenait que les ennemis se déplacent en zigzag.
Le désordre l'avait emporté. Il se croyait à l'abri. C'était sans compter sur ce dieu rangeur qui connaît la place exacte de chaque élément du royaume.
Douze heures, douze portes dans la Douat. Seule la dernière reste fermée. Son Gardien conseille aux impétrants de remonter jusqu'à la source. Ceux qui refusent passent finalement l'obstacle.
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