La pensée de Schwaller de Lubicz s'inscrit dans le grand courant de l'ésotérisme de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.
Une pensée qui quitte le cadre étroit de l'Europe pour investir l'univers de la Tradition sur l'ensemble de la planète et à toutes les époques.
Les penseurs proches d'Aor sont Stanislas de Guaïta, Claude Emile Michelet, Péladan, Eliphas Lévi, Papus, Guénon et la famille des alchimistes comme Fulcanelli, Pierre Dujols, Marcellin Berthelot.
Schwaller de Lubicz fut le premier des grands scientifiques occidentaux à être touché par la grâce de l'ésotérisme et de l'Hermétisme.
Il entra dans le monde fluctuant de l'ésotérisme par le biais de la chimie et des mathématiques.
C'est un homme à la culture humaniste et encyclopédique, très mêlé aux fraternités initiatiques qui foisonnaient à Paris au début du XXe siècle sans qu'il soit facile de démêler ses appartenances, particulièrement dans le domaine de l'Alchimie.
Une chose est certaine, sa pensée est profondément imprégnée de teinture hermétique : mélothésie, correspondances, goût prononcé du langage codé, recours à des archives secrètes, rencontres mystérieuses, nécessité permanente de penser autrement et de dérouter.
Se plonger dans SDL revient à abandonner ses repères habituels, à remettre en question ses certitudes et la somme des connaissances que l'on avait pensé engranger de manière définitive.
Au fil du très décousu récit de SDL dans l'ensemble du Temple de L'Homme, on peut baliser, toujours prudemment, sa pensée sur l'Egypte et son usage :
- Nous n'avons rien à découvrir hors de nous, tel est l'axiome de la doctrine de l'ANTHROPOCOSME. T1 p 18.
Que pourrais-je connaître, c'est-à-dire éprouver et vivre, de la pierre, de la lumière, de l'animal, de toi, si ces formes n'étaient pas en moi ? T1 p 29.
- La théologie et la symbolique de l'Egypte sont difficilement accessibles aux profanes.
T1 p 25.
- Pour autant, la vraie science ne va pas vers la complexité mais vers l'extrême simplicité et l'ancienne Egypte nous en indique le chemin. T1 p 39.
" Se cultiver pour être simple et voir simplement est le premier devoir pour celui qui veut approcher la symbolique sacrée de l'ancienne Egypte. Ceci est difficile parce que l'évidence est aveuglante". T1 p 103.
- LA NATURE : Les Anciens restaient avec la NATURE, pensaient avec elle et, sans moyens extraordinaires, se jouaient de la matière. T1 p 21.
- L'IMAGE : L'Egypte est l'école où l'image nous parle et nous dit plus et mieux que n'importe quel texte ne pourrait le faire. L'image est une synthèse pour laquelle les paroles ne sont qu'analyse.
- LA COÏNCIDENCE : C'est la coïncidence absolue, l'identité, qui permet l'intelligence de l'harmonie. Les effets mentaux, psychiques-émotifs ou physiques suivent cette intelligence mais ne la causent pas
- LA TRADITION : Ne leur reprochons pas trop vite le traditionalisme de leur civilisation. Il est la base solide qui maintient les civilisations. Et quand ce traditionalisme est fondé sur la Sagesse, ne fût-elle transmise que par un symbolisme rituel, le progrès intérieur de l'individu n'est pas entravé mais soutenu. T1 p 205.
LA PENSEE MATHEMATIQUE DES EGYPTIENS : La pensée mathématique pharaonique est gouvernée par les principes théologiques. Ceci rend difficile la recherche des connaissances mathématiques des Anciens à travers notre mentalité algébrique avec introduction du zéro. T1 p 205.
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