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ANIMAUX HYPOSTASES




Un animal HYPOSTASE est la forme visible d'un dieu par essence invisible : le bélier ou l'oie d'Amon, le faucon horien, le taureau de Ptah, l'anguille de Tem, la vache hathorique, le cobra pour toutes les déesses, la chatte de Bastet, le crocodile de Sobek, l'âne ou le porc de Seth, le loup d'Inpou, le singe ou l'ibis de Thot ou encore la lionne de Sekhmet.

Le lion puissant et majestueux est associé au roi.



Il n'est pas facile d'expliquer ni les origines exactes ni la raison de cette association entre un dieu et un animal.

Le dieu ou la déesse peuvent revêtir la forme complète de l'animal ou se manifester sous forme humaine avec la tête ou le masque de leur animal hypostase.

On retrouve ceci dans toutes les mythologies polythéistes ou chamaniques depuis la plus lointaine préhistoire.


La réalité divine ne peut être connue ni décrite car elle est hors du contexte humain. On ne peut l'appréhender aisément que sous la forme des animaux qui, contrairement aux hommes, agissent toujours en conformité avec la Nature.

Les animaux sont les khéperou ou pouvoir de métamorphoses des divinités, la multiplicité de leurs facettes et l'incarnation de tout un monde de significations.

Les animaux sont choisis en fonction d'un aspect particulier du divin qu'ils symbolisent le mieux et les rend accessibles à une intelligence humaine.

Chaque nome avait son dieu et son animal sacré qui faisaient l'objet de tabous alimentaires et de rituels spécifiques. Très populaire était la vénération des animaux.


L'Egyptien n'a jamais privilégié l'humain au point de mépriser les animaux. Il prenaient soin d'eux et respectaient leur caractère sacré car ils étaient le trait d'union indispensable, les médiateurs entre les habitants de la terre et les animaux célestes ou astraux.

Un traité de théologie rédigé à l'époque du roi Shabaka décrit le cœur et la langue de Ptah comme présents dans " tout dieu, toute personne, toute bête, tout ver, tout ce qui vit ".


Voici quelques exemples plus rares d'animaux sacralisés par les Egyptiens :


La Mouche : Une mouche d'or est une récompense attribuée aux militaires car elle symbolise la ténacité contre les ennemis. Elle est aussi une protectrice des défunts. L'amulette de la mouche est une protection contre les animaux inopportuns ou dangereux.


L'Araignée, nommée la Piégeuse d'Hor, est un petit monstre qui peut retenir les défunts dans sa toile.


Le Lézard est une des hypostases de l'Héliopolitain TEM. On dit qu'il est androgyne, comme tous les dieux démiurges. Les Egyptiens, qui ne le craignent pas, le présentent parfois comme un ennemi du soleil. Il intervient dans la confection de préparations médicales destinées au traitement d'affections oculaires.


La Girafe est présente dans la liste des tributs apportés au roi par les Nubiens.

Le roi, quand il chasse l'hippopotame, porte une amulette faite avec les poils de sa queue.

Elle entretient un rapport privilégié avec le surnaturel et a le pouvoir de prédiction, de voir les choses longtemps à l'avance.

Dans les déserts, son image marque un point d'eau.


Le Papillon, avant d'en arriver à l'état d'imago, subit des métamorphoses et apparaît sous la forme d'une chrysalide, image parlante d'une momie pour les Egyptiens.


Le Criquet, insecte destructeur des récoltes, apparaît dans les Textes des Pyramides comme une image du roi s'élevant vers le ciel. De plus les criquets, au cours de leur croissance, subissent plusieurs mues en rapport avec leurs facultés de métamorphoses. Serait-il un petit cousin du scarabée ?

1 comentario


brigitte.burali
24 ene

merci pour ces informations égyptiennes si nourrissantes

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