Je t'accompagnerai, Imy, partout où tu iras, même dans tes paysages intérieurs et tes immenses rêveries. Je sais que tu ne peux vivre dans des enceintes trop bien lutées. Tu n'acceptes pas que le netjer soit enfermé dans un naos à trop forte concentration énergétique dont il ne peut s'échapper. Tu préfères que les dieux se promènent entre les arbres, sur les berges du fleuve ou les sentiers qui suivent la courbe des montagnes.
Nous portons le même nom mais, de nous deux, je ne sais plus qui est le père, qui est le fils.
C'est avec moi que l'aventure a commencé, c'est avec toi qu'elle finira.
Paroles du Fils de Hapou recueillies par Akhnaton :
La fin d'une vie, d'un règne, d'un monde est une nécessité obéissant à la loi des cycles.
Tout s'éclaire quand tu comprends que ton ennemi est meilleur que toi.
Beaucoup de nos amis sont morts. La rencontre d'un bel arbre nous rappelle leur présence bienveillante.
ITN n'est pas le soleil mais tous les soleils qu'il nous reste à découvrir, à investir, à aimer.
Un archer nubien et un archer libyen ne s'affrontent pas au tir à l'arc. Les deux mourraient au même instant, la gorge percée d'une flèche.
Jardiner les pieds dans la boue est plus utile que de dresser les plans d'une bataille qu'on va perdre.
Il avait trouvé ce dieu en suivant la trace de ses pas dans la cendre répandue dans le temple où les prêtres avaient dressé le bûcher de l'Oiseau Benou.
Un enfant qui danse autour d'un obélisque amorce le retour d'une comète favorable à Kemet, à ses princes et à ses laboureurs.
Le devin lui demanda ce qu'il ferait s'il devait choisir entre la mort et la vie. Il répondit : ni l'une ni l'autre, je sais qu'il y a d'autres alternatives.
La prochaine fois que tu séjourneras en Abydos, fais - toi accompagner par des Shemsou portant un masque de loup et des talismans d'électrum.
Tu penses que je suis plus vieux et plus malin que toi. Ce n'est pas la première fois que tu manques de discernement.
La mort ne séjourne pas dans les officines des embaumeurs car le parfum des onguents et la fumée de la résine lui mettent le cœur au bord des lèvres.
Quand, dans 25 siècles, tes fidèles reviendront à Akhet-Aton , ils seront stupéfaits que les archéologues aient redressé les colonnes du Grand Temple. On attend un mécène pour remettre en place les 365 tables d'offrandes disparues dans le naufrage.
J'ai le cœur serré quand je pense à la fin de l'histoire. J'aurais préféré que tu sois un garçon idiot, brutal et athée jusqu'à la moelle.
Tu devrais reformuler tes questions avant de les poser à nouveau.
Mais Houy, je ne t'ai posé aucune question. Cesse de jouer au plus fin avec moi.
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