Chez les Shemsou Hor, on apprend aux hommes à tisser et aux femmes à tirer à l'arc.
Neith est la tisserande du monde, le netjer de l'art des croisements.
Deux divinités l'assistent : TAYT et HEDJIHOTEP, souvent identifiées à Isis.
Resnet et Mehnet sont les deux sanctuaires de Saïs où se trouvaient les ateliers de tissage.
On y tissait les bandelettes de lin servant à emmailloter les momies, les tissus utilisés dans les rituels, les parures des divinités et les vêtements du roi.

Tisser est un acte rituel. Le hiéroglyphe SA désigne une pièce de tissu mais aussi le savoir, la science et la compréhension.
Le tissage est associé à la circulation des forces naturelles, à la respiration bien maîtrisée, à la science des rythmes.
Il symbolise la structure du cosmos, les échanges énergétiques, la création perpétuelle.
Signalons qu'il existe dans toutes les mythologies des divinités filandières et tisseuses comme Athéna, Ishtar, Perséphone, les Parques ou la magicienne Circé. Les Chrétiens en feront sainte Agathe et sainte Lucie.
A Saïs, étaient tissées les bandelettes de lin servant à emmailloter les momies ainsi que les tissus utilisés dans les rituels des temples et les vêtements du roi.

Le hiéroglyphe que la déesse porte sur la tête est une navette de tisserand, l'outil de Celle qui est au métier à tisser.
L'incessant va-et-vient de la navette rappelle le passage des astres dans le ciel et les activités de l'être humain. La navette arrêtée dans sa course parle de la coïncidence entre le temps et l'éternité.
Filage et tissage, considérés comme des activités sacrées accordées aux phases de la Lune, étaient enseignés aux mystes, filles et garçons, pendant leur séjour dans les enclos de réclusion où ils séjournaient avant d'être initiés.
Le tissu achevé équivaut à la pleine Lune et, pour les Egyptiens, à l'Oudjat, Œil d'Hor.

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