top of page
Rechercher

MEDECINE, MAGIE et MYTHES

  • scakhepri
  • 18 mai
  • 3 min de lecture

Pour un Egyptien, la médecine la plus rationnelle était la magie considérée comme utile pour conserver les forces vitales des dieux et des hommes. François Daumas


En Egypte, la médecine ne peut être séparée de la magie. Les maladies ne peuvent avoir d'autres causes que la Magie, par l'intrusion d'un élément extérieur dans l'organisme. Il peut s'agir d'un contact avec une zone néfaste, un mauvais génie, le malade peut être victime d'un envoûtement, il a pu toucher un objet impur, violer les lois rituelles, ingurgiter un aliment d'une autre structure que son corps ou encore subir un destin astral contraire. Dans tous les cas, l'harmonie a été brisée par l'intrusion de forces étrangères qui ne peuvent être expulsées que par des moyens magiques. avec l'aide de substances minérales ou végétales possédant des vertus bénéfiques.


La plupart des prêtres, comme ceux de Sekhmet ou de Serket, sont aussi des magiciens dont l'art est fondé sur une connaissance des textes magico-religieux.

L'usage de la magie est d'abord médical, prophylactique.

On utilise le terme d'apotropaïque : qui protège.

Les formules magiques accompagnant la pratique médicale circulaient de village en village grâce aux prêtres thérapeutes itinérants.


La médecine magique fait partie du quotidien des Egyptiens, de leur vision du monde et en adéquation avec leur vision de la vie et de la mort, de leur peur des dangers du monde naturel et surnaturel, comme les serpents ou les revenants.

La magie a le pouvoir d'agir sur le mal et de guérir les maux : santé physique, épilepsie, maux oculaires, maux de tête, fièvres, douleurs, morsures, piqûres, blessures...

Les Papyrus médicaux mêlent sans cesse l'art médical et l'art magique. Ils sont souvent rédigés en hiératique, une langue plus facile d'accès que les hiéroglyphes.


Jung : Le médecin égyptien qui était en même temps prêtre, procédait pour la guérison de toute autre façon que nous : il s'efforçait de faire passer l'accident particulier sur le plan mythologique en se référant à quelque texte sacré.

On parle ici de la fonction thérapeutique du mythe.

Les Egyptiens connaissaient parfaitement leurs dieux et les mythes qui les concernaient ou les mettaient en scène.

Le mal et la maladie sont mis en relation avec un événement qui s'était produit dans le monde divin.

Ils sont le reflet de la lutte éternelle que se livrent dans les zones occultes de l'univers les forces salutaires et les forces nocives.

On parle d'une réalité médicale sacralisée.

Pensez à l'épisode d'Hor mordu par un serpent et sauvé de la mort par sa mère.

Un mythe cosmogonique comme celui de la création du monde évoque les 5 jours épagomènes juste avant le premier de l'an, moment de passage considéré comme néfaste et pendant lesquels on ne pratiquait pas de soins.


La médecine magique repose essentiellement sur le mythe de l'Œil blessé OUDJAT reconstitué par Djéhouty, prince des magiciens.

Tous les problèmes oculaires sont du domaine d'Hor et d'Hathor. Les meilleurs oculistes opéraient dans le temple d'Edfou.

Les organes intérieurs font appel à la magie des 4 Fils d'Hor.

Les remèdes pour chasser le mal de tête se réfèrent à la puissance magique de Rê, Aset, Sobek ou encore Seth.

Le mythe de la Lointaine fait de Sekhmet-Hathor la responsable des épidémies et épizooties et donne aussi le pouvoir de les éradiquer.

Nefertoum, fils d'Hathor, est le maître des onguents agissant sur les pôles énergétiques.



Les soins médicaux se font souvent dans les sanatoria des temples comme celui, réputé, du temple de Deir el Bahari dont les patrons étaient à la Basse Epoque Imhotep et le Fils de Hapou. On y traitait entre autre les problèmes d'infertilité. On connaît bien le fonctionnement de ces types de temples grâce aux nombreux ex-votos retrouvés sur place.

 
 
 

Comentarios


bottom of page