EGYPTOLOGIE ALTERNATIVE

Certaines théories nous séduisent parce qu'elles sont alternatives et suggèrent de nouvelles approches sur les pyramides, les édifices cyclopéens, les labyrinthes enfouis, la production massive d'or potable, les textes à lectures multiples, la vraisemblance de l'immortalité dans un sarcophage conçu comme une batterie.

Contre-expertise au service d'une contre-culture, sondes expédiées dans les zones interdites, aux confins de l'envisageable.

Et si Kemet n'avait été qu'une parenthèse dans une histoire qui n'existe pas en continu ?

Qui s'habille de lin blanc sinon les membres d'une société ésotérique fonctionnant sur la notion séduisante du secret ?

Les logiques académiques nous conduisent à des impasses si elles ne répondent pas aux questions posées. Je reste sidéré devant un obélisque dressant vers le ciel ses tonnes de granit en parfait équilibre sur son socle. Vers quoi ou vers qui est pointée cette antenne minérale fluide, volatile, imperceptiblement en marge des lois de la pesanteur ?

Avec l'avènement du christianisme, les mystères de l'Egypte sont entrés dans la clandestinité sans disparaître pour autant.

Les monothéismes ont une sainte trouille du Mystère dont les dispositifs sont habilement dissimulés.

Djéhouty -Thot reste le netjer le plus pertinent de Kemet. Après de longues migrations, il s'installa dans le Saïd et offrit aux princes locaux des talismans, des statues vivantes qui délivraient des oracles et perturbaient les ondes des lidars qui détectent les cavités invisibles.

Les choses se compliquèrent encore quand les données pseudo archéologiques se transformèrent en indices spirituels et magiques. Le Mage et l'Architecte élaborèrent des plans pour ne pas faciliter les accès et les issues.

L'Egypte est un palimpseste. Ce qui est en surface demeure le moins intéressant, de l'époustouflant pour touristes peu exigeants, seulement concernés par les couloirs et les chambres secrètes de la Grande Pyramide alors que la vérité est plus proche des textes et des dessins du Songe de Poliphile.

Un Double Royaume qui s'était affranchi des règles communes ne peut se contenter d'une approche superficielle et de comparaisons aberrantes. Il faut tout revoir à la hausse et se perdre dans les labyrinthes de la mémoire. Un temple comme Dendera permet de mieux comprendre le site ravagé d'Hawara ou le trou foré entre les épaules du Sphinx de Guiza qui ouvre des perspectives vertigineuses.

Bastet n'es pas l'ennemie d'Anubis mais son entité complémentaire. Tous deux sont des divinités lunaires qui permettent de déambuler en conscience dans le temple de Karnak lors d'une éclipse ou sous une pluie de météorites.

J'ai longtemps gardé sur mon bureau un petit bloc d'albâtre provenant du désert abydénien. Il émettait par intermittence un rayonnement à peine perceptible, annonciateur de révélations sur l'exacte nature du dieu vert. Il disparut le jour anniversaire de la mort du héros assassiné. Je pense qu'il m'a été subtilisé par Plutarque.

Waset, rive ouest, site du palais de Malgatta édifié par Amenhotep Fils de Hapou pour la reine Tiyi et son époux Amenhotep III. La désolation des lieux ne permet pas de se faire une idée de la splendeur qui régna ici. Que se passe -t-il ici la nuit sous les buttes de sable et de limon couronnées de tamaris ?

Dans une bibliothèque établie au nord du contexte palatial, Houy avait fait rassembler les rouleaux les plus anciens du Double Royaume. Là, le jeune prince Amenhotep IV découvrit l'existence de l'ITN et le secret des lumières artificielles permettant de déchiffrer les textes gravés dans les cryptes.

Inscription sur le linteau de la porte d'entrée : Ne pénètre pas impunément dans la Maison des Origines.

Les Egyptiens érigèrent des constructions mégalithiques pour qu'elles puissent mieux se glisser dans les interstices de l'invisible.

Quelque chose de cet ordre reste à découvrir à Malgatta.