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TEKHEN les obélisques

Monument solaire et héliopolitain, l'Obélisque, TEKHEN en égyptien, est avec les Sphinx l'autre monument emblématique de Kemet qui frappa l'imagination des étrangers. Notre mot obélisque vient des Grecs à qui ces aiguilles de pierre évoquaient des brochettes pour faire rôtir les viandes.


ARCHITECTURE



Il s'agit de monolithes de granit rouge parfaitement polis, "une pierre sans défaut" dont le sommet ou Pyramidion BENBENET était recouvert d'or ou d'électrum.

Un texte de Karnak évoque un obélisque en électrum de 7 mètres de hauteur dont les inscriptions étaient incrustées de lapis lazuli.

Les tailler dans la carrière, les transporter et les ériger sur le site représente un remarquable exploit technique.

Les premiers obélisques datent du Moyen Empire, tel celui du roi Senouseret à Iounou.

Les plus monumentaux disparurent après la XIXe dynastie.

La base carrée servant de socle figure l'unification des 4 éléments menant à la quintessence.


Ils sont en général dressés devant les pylônes mais on peut les trouver à l'intérieur d'un temple, disposés en bouquet comme à Karnak. Ils sont alors placés sur des points telluriques et leur rôle est d'assurer une fusion entre le ciel et la terre.


Leur taille oscille entre un et plusieurs dizaines de mètres. Le plus haut actuellement dressé, 29,56 mètres est l'un de ceux que la reine Hatchepsout fit ériger dans l'enceinte du temple d'Imn à Karnak.


Leur poids est variable : 455 tonnes pour celui de Thotmès III devant l'église du Latran à Rome, 323 tonnes pour celui d'Hatchepsout, 331 tonnes pour celui qui est actuellement au centre de la place Saint Pierre au Vatican. L'obélisque inachevé d'Aswan atteint les 1168 tonnes pour une hauteur de 41,75 mètres. Leur poids moyen varie entre 150 et 250 tonnes.



LECTURE ET FONCTION DE L'OBELISQUE

La première fonction du monument est de capter, à la pointe de l'aube, l'étincelle de vie en vue de la régénération du roi, de Kemet, de la création.


Quant aux obélisques, ils vont chercher dans le ciel le FEU générateur du temple. Le Maître y inscrira les lois qui font graviter les mondes. Schwaller de Lubicz.


L'obélisque est aussi chargé d'attirer le Netjer sur la terre. Il joue alors le rôle d'une balise dans l'immensité de l'espace, un perchoir minéral où viendra se poser le divin Benou.

En fait, chaque obélisque est la réactualisation de la Pierre BENBEN d'Héliopolis, intimement liée à l'émergence de la Butte Primordiale et au mythe du Benou-Phénix. En cela, il est un héritage de la très ancienne religion des Bétyles ou pierres levées, formes évoluées du Menhir originel.


Image de l'émergence initiale qui creva les eaux primitives et sur laquelle brilla le premier soleil, perchoir du Héron cendré, ami des eaux fangeuses dont la légende devait faire l'oiseau Phénix, l'obélisque est, pour les Egyptiens, constitué de la matière indestructible puisée au foyer saint des rayons primitifs, alliance du premier sol et du premier feu du ciel. Plaquées d'or, ses aiguilles prestigieuses étincelaient devant la porte des temples comme les rayons mêmes de l'astre qui se posait sur eux. Serge Sauneron.



Symbole phallique, il est aussi considéré comme la pétrification du sperme émis par TEM au début de la création.


Considérés comme des entités divines à part entière, les obélisques font l'objet de rituels particuliers et disposent d'un personnel sacerdotal spécifique. On leur faisait des offrandes - tous les jours, 25 pains et une jarre de bière - mais aussi de l'or, des fleurs, des oiseaux, des parfums. On pratiquait pour eux des encensements et des onctions d'huiles sacrées, on accomplissait autour d'eux des circumambulations.

Les reliefs gravés sur les 4 faces figurent uniquement des scènes rituelles accomplies par Sa Majesté. Le plus souvent il s'agit du rituel des offrandes royales.

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