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La cité du Huit




Djéhouty-Thot était vénéré partout en Egypte mais son temple principal se trouve en Moyenne Egypte, au centre du Double Royaume et se nomme KHEMENOU, ce qui peut se traduire par la cité du 8 ou de l'Ogdoade. Les Grecs nommèrent la ville HERMOPOLIS MAGNA, la grande ville d'Hermès. Ils la qualifiaient de grande, ancienne, splendide, la plus honorable.

Aujourd'hui, le lieu s'appelle EL-ACHMOUNEIN, nom copte dérivé de Khemenou.

A l'époque pharaonique, Khemenou est la capitale du XVe nome de Haute Egypte, le nome du Lièvre.


La métropole thotienne passait pour le lieu de la création instaurée par l'Ogdoade, composée de 8 dieux qui avaient façonné sur le tertre primordial l'Œuf originel d'où était sorti d'un lotus le Soleil. Nous reviendrons sur eux dans un autre post.

Pétosiris qui était, à l'époque de la conquête de l'Egypte par Alexandre le Grand, le Premier Prophète de la cité sainte écrit :C'est le lieu où Rê est né la Première Fois, quand la terre était encore englobée dans le Noun, c'est aussi le lieu de naissance de tous les dieux, c'est en cet endroit que tout être est né car l'Œuf était enterré en cet endroit et là se trouvait tous les êtres issus de l'Œuf.


On enseignait à Khemenou toutes les sciences menant à la connaissance des Mystères. Était établi là un édifice nommé La Demeure des Archives, au centre d'une Per Ankh prestigieuse où venaient étudier les adeptes du netjer le plus savant du monde égyptien. Les plus grands Sages et Akhnaton lui-même ont séjourné là pour s'initier à la Connaissance subtile du singe et de l'ibis et pour consulter les archives.

Quant à Thot, il résidait dans une partie du téménos nommé Le Temple du Filet, le lieu céleste où il tient ses assises dans l'autre monde.


La divinité parèdre de Djéhouty était une certaine NEHEMET-TÂOUY sur laquelle on connaît peu de choses. Son nom peut se traduire par la Défenderesse des dépouillés car elle était censée secourir et protéger ceux qui avaient été dépossédés. Elle était représentée sous une forme anthropomorphe, la tête surmontée d'un sistre-naos, allaitant un nouveau-né sur ses genoux. Cet enfant était HORNEFER, Hor le Parfait, un netjer faucon appelé plus tard HARNOUPHIS par les Grecs. Peu à peu, elle se confondit avec SECHET, divinité féminine de l'écriture qui avait donné une forme aux hiéroglyphes imaginés par Thot.


Le site d'Achmounein, qui couvrait trente-six hectares, aujourd'hui complètement ruiné était à l'époque pharaonique un lieu splendide et verdoyant, la Plaine des tamaris, image du Noun.

Cet état de désolation est le résultat de l'action des Chrétiens qui s'acharnèrent sur ce lieu incarnant toute la connaissance des anciens Egyptiens, des "païens" qui étaient pourtant leurs ancêtres...



L'île de la Flamme

La partie la plus énigmatique de Khemenou était le Lieu de la flamme ou Lac de Feu ou Lieu de l'embrasement IOU NESERSER, figuré dans l'iconographie par un bassin rectangulaire balisé aux 4 Orients par le hiéroglyphe du feu d'où Rê était apparu hors des ténèbres du Noun en terrassant ses ennemis. Les premières mentions remontent à l'Ancien Empire. On le voit souvent dans les papyrus funéraires et initiatiques comme Le Livre de la sortie à la lumière ou le Livre des deux chemins.

Là se terminait le cheminement des Mystes de Djéhouty, point de passage entre les mondes visibles et invisibles et où se produit un changement d'état. Cette île est un endroit dangereux où le Myste, assisté par Hathor avant d'être initié, doit combattre les ennemis de la Lumière divine. J'ai le pouvoir sur mes ennemis qui sont dans l'Île de la Flamme, de sorte que je passe sain et sauf. Vainqueur, le Myste est identifié au Soleil, devient un Esprit lumineux, un AKH et acquiert toutes les qualités d'un bienheureux IMAKH reconnu par les dieux et nanti de la connaissance suprême dispensée par Thot.






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