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L'EGYPTE une contre-culture ésotérique

Le mot ésotérisme

Un mot aujourd'hui bien galvaudé dont il faut préciser le sens.

Ce mot échappe à tous les formalismes et à toutes les grilles d'un décodage profane.

Il vient du vocable grec Esoterikos Intérieur et du verbe Eisôtheo, je fais entrer en moi ce qui est intérieur donc caché.

Il s'agit bien d'une pratique concernant non le monde extérieur - exotérisme - et ses manifestations mais l'univers intérieur de l'être dans toutes ses modalités.

Or rien n'est plus difficile à expliquer et à faire partager qu'une expérience spirituelle intime.

Ce qui est intérieur, voilé, relève donc de la notion de SECRET.

Le seul moyen de partage est la pratique de RITUELS sur des lieux sacrés.

En aucun cas il ne s'agit d'une pratique commune s'inscrivant dans un contexte profane.



L'Egypte ésotérique

La pensée et la pratique ésotériques s'inscrivent en Egypte dans le contexte de l'Hermétisme, la culture de Thot-Hermès le Trismégiste qui met en garde contre une approche profane de l'univers et de l'humain en préconisant l'approche graduée d'une autre réalité.

Il s'agit d'une science ou d'un Art au sens alchimique. Il part de l'intérieur, annule les antagonismes et ramène à un centre de gravité dynamique. Il excelle à dérouter ses opposants, n'entre pas celui qui ne sait pas ou ne veut pas penser autrement.

On n'entre pas au débotté dans le palais fermé du roi.

Penser sans dogmes, sans croyances simplistes, sans redoutables prisons mentales.

Penser sans les limitations arbitraires et dangereusement confortables de la culture dominante dont il faut s'affranchir pour être libre.

L'ésotérisme n'est ni un savoir ni une connaissance mais une GNOSE acceptant toutes les hypothèses, tous les possibles, même les plus intrigants.

Quoiqu'il en soit, l'ésotérisme est pour la Tradition égyptienne un centre de gravité dynamique.


La pensée des Egyptiens est ritualisée et s'inscrit dans un devenir qui ne s'arrête pas aux frontières du visible.

Elle annule ce qui est provisoire pour tenter de modifier le réel en le sacralisant en permanence.

L'Egyptien ne vit pas sous le regard des dieux mais en symbiose avec eux.

Il les comprend à travers les mythes et les fréquente dans les espaces sacrés au moyen des rituels.

Il ne mémorise pas les événements mais les cycles.

Il s'inscrit dans des perspectives qui sont au-delà du bien et du mal, de la vie et de la mort.

Il ne s'attache pas à la valeur des lettres mais à la métamorphose permanente des signes et des indices que l'on rencontre lorsqu'on est en pèlerinage et en éveil.

Il cultive toutes les métaphores du Mystère, toutes les expériences d'une mystique inscrite dans la Nature.


Je suis vivant, je suis libre est la devise sublime d'une civilisation dont le cœur ne s'est jamais arrêté de battre dans la poitrine des Amoureux du Trismégiste.




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