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Cosmétiques

Les Corpus funéraires sont des divagations inspirées sur d'autres formes de vie. Les imposteurs y trouveraient -ils leur compte ? Pourtant si attachés à la vie, les Egyptiens ont foncé tête baissée dans l'exploration de ce qui existe ailleurs.

Dans la Douat nous sommes tous des apatrides, des aventuriers traversant des mondes si surprenants qu'il est impossible d'en explorer toutes les facettes.


Quand je regarde les images des papyrus dits funéraires tout me semble en apesanteur : les gardiens, les dieux, les décors, les rites pratiqués pour des morts itinérants en quête de repères, de signes maintenant des connivences avec le monde d'avant.

Ne faites pas attention à moi, je ne fais que passer, je ne suis pas persuadé que je suis vraiment mort.



On ne parle pas de changements dans un milieu où tout est en mouvement, fluide, insaisissable, tourné vers l'alternance et les réitérations.

Le Scarabée sacré avance en tenant compte de tous les hasards, de toutes les surprises se présentant sur sa route. Que l'imprévu survienne devient une évidence, une nécessité, un chapitre incontournable d'une histoire sans fin, lente en apparence mais fonçant dans le cosmos à la vitesse de la lumière.

COSMOS, mot grec entretenant d'étroits rapports avec la cosmétique ou art des maquillages pour redonner aux morts les apparences de la vie. Les êtres qui patrouillent dans la Douat aiment les morts fardés, parfumés, tirés à quatre bandelettes.


Comment sait-on qu'on a affaire à un mort glorifié ? En approchant le nez de sa nuque pour identifier les ingrédients du parfum qu'il porte depuis trois ou quatre millénaires.

Quoiqu'il en soit, pour bien user des corpus funéraires, il faut sentir bon et jouir d'une robuste constitution métaphysique.

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