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BAT l'ancêtre d'Hathor

A l'origine, BAT est une déesse-vache céleste très ancienne dont le nom signifie Esprit féminin ou Puissance féminine. On peut aussi le traduire par le BA femelle.

BA désigne aussi le labourage qui prépare la terre à recevoir la semence créatrice.

BA-BAT-T est le courant d'eau qui apporte la vie.

ABI est la métathèse du verbe désirer.

En arabe égyptien, BAH désigne le mariage et la copulation.


Bien avant Hathor qui finira par l'absorber, elle est une divinité stellaire importante dès l'époque Prédynastique. Elle est présente sur le sommet de la célèbre palette de Narmer où ses deux visages encadrent le nom d'Hor du roi.

Le pagne du roi est aussi orné d'une figure de Bat.

Il semble qu'à cette lointaine époque, elle soit la divinité emblématique des Repout, les femmes et filles royales, soit tout l'entourage féminin du monarque divin.

Les textes des Pyramides la mentionnent sous le nom de Bat aux deux visages et l'assimilent à Aset.

Son image figure au centre d'un pectoral de la 12e dynastie entre Hor et Seth.

Jusqu'à la Basse Epoque, les dignitaires du royaume la portent souvent en pendentif.

A l'époque ptolémaïque, cet insigne est censé représenter la Maât, ce qui justifie qu'il soit l'emblème de ceux qui exercent une fonction judiciaire.


Elle est figurée le visage de face avec de grands yeux et deux oreilles de vache. Elle porte au cou un nœud talismanique qui ressemble au TIT d'Aset.

Sa tête est couronnée de deux longues cornes en spirales se recourbant vers l'intérieur.

On connaît le rapport étroit existant entre les spirales et les constellations du ciel, en particulier avec les constellations du Chien et du Taureau.

Un cobra royal se dresse entre les deux cornes.

Bat n'a jamais été représentée autrement que par ce fétiche, unique dans l'iconographie pharaonique.



Il est difficile de localiser l'origine de son culte. On a suggéré sans autre preuve qu'elle était d'origine mésopotamienne. Il est vrai que nombre de divinités asiatiques sont entrées au cours de l'histoire dans le panthéon pharaonique.

En Egypte, son culte apparaît dans le 7e nome de Haute Egypte, dans la région de Naga Hammadi. Son principal temple, près de la ville de HOU, portait le nom de Demeure du Sistre.

Hathor, déesse du 6e nome, accaparera son identité et ses attributs comme le sistre et le miroir durant le Moyen Empire, sans pour autant éliminer l'antique divinité. Les deux "sœurs" sont parfois comprises comme des divinités oraculaires.


Bat est une déesse de l'amour qui protège magiquement le trône royal, siège de la génération.

Dans un texte du Nouvel Empire, le roi déclare : Je viens vers toi, Bat, maîtresse de Pount, au parfum agréable parmi les déesses. Tu es la grande dame de l'Uraeus, au beau visage, douce d'amour.


Il est probable que cette mystérieuse divinité ait joué un rôle important dans les rites initiatiques féminins et dans les rites masculins quand il s'agissait d'exalter la polarité féminine des hommes. Ceci explique son importance dans les mystagogies des Shemsou et des Shemsout Hor.



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