Un parfum tapi derrière une colonne.
Serait-il possible de rendre les choses moins éphémères ?
Le plaisir de s'aventurer dans une réalité modifiée.
Le soir, je me laisse enfermer dans le temple pour pouvoir y passer seul la nuit.
Le lendemain je me suis confondu avec une ligne de hiéroglyphes taillés dans l'albâtre ou le granit.
Je ne croise d'autres visages que ceux des gardiens qui n'ignorent rien de ma présence mais me laissent vaquer à ma guise, AMON seul désir comme le suggère le grand dieu de Karnak.
Le dernier soir, les événements prirent une autre tournure. Je pénétrai en territoire inconnu après m'être perdu dans un croisement d'axes et avoir refusé de saluer un dieu dont j'ignorais le nom et la nature. Il faudrait se résoudre à disparaître.
On ne voit pas tout lorsqu'on explore un jardin, même à différentes heures du jour ou de la nuit, de l'aube au crépuscule.
Aset soigne les arbres, le petit Nefertoum assis sur un lotus ne remue pas les lèvres, les îles englouties remontent à la surface, rien n'est vraiment reconnaissable.
J'offris à la déesse un parfum enfermé dans un balsamaire en albâtre bouché à la cire d'abeille. J'avais demandé au parfumeur de forcer sur les notes de jonc et de papyrus préconisées par un artiste aussi prestigieux qu'Imhotep quand il élabora un élixir pour un roi naviguant vers les étoiles circumpolaires.
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